L'auteur nous fait faire le tour de la planète pour nous décrire concrètement les solutions qui ont été mises en place à New York, Johannesburg, Shanghai, Londres ou Mexico pour atténuer la peur et renforcer la sécurité dans ces grandes métropoles. Elle nous démontre surtout que les villes ne doivent pas nous faire peur. Elles font plus que jamais preuve de leur immense pouvoir d'adaptation et d'intégration... (Extrait de la quatrième de couverture).
La politique de la ville a prouvé son inefficacité. Toutes les tentatives d'amélioration restent insuffisantes et artificielles, car elles ne touchent que l'extérieur, l'environnement matériel, et non l'intérieur, la population elle-même et ses motivations profondes. Les habitants des banlieues sont toujours confrontés aux problèmes de l'échec scolaire et du chômage, tous liés à la stigmatisation du lieu qui les paralyse. Les auteurs interpellent élus, militants et citoyens pour rompre avec la logique prisonnière du territoire et inciter à la circulation. Pouvoir aller et venir, c'est aussi la mobilité sociale. [Extrait de la quatrième de couverture].
La république française "une et indivisible" s'est construite sur l'opposition à des classes dominantes et sur des principes d'égalité universelle. Mais les institutions ont du mal à prendre en compte les différenciations ethniques à l'embauche. Les preuves de discrimination restent quant à elles difficiles à collecter.
La police est-elle facteur de discriminations raciales ? Des témoignages de victimes recueillis sur le numéro vert 114 laissent à penser que les principes citoyens et les traitements d'égalité pour tous ne sont pas respectés. Comment lutter contre ces attitudes discriminantes indignes de la République ? Alors que des pays étrangers ont choisi de former et de sensibiliser les policiers à ce problème, la France préfère le taire. Ce livre lance le débat en formulant des propositions pour mettre fin à ce tabou.
Lors d'un voyage d'étude à Boston, une délégation constituée d'élus, de bailleurs sociaux, de professionnels de la politique de la ville ainsi que d'habitants de la Seine-Saint-Denis, est allée à la rencontre d'acteurs de " Community development corporations " et d'associations locales travaillant sur la restructuration urbaine et le développement économique. Récits et échanges pour une invitation à la découverte du mouvement communautaire de Boston, une autre façon de faire la ville.
Faut-il se fier aux discours et aux données officielles annonçant une stabilisation, voire un recul de la délinquance ? La violence urbaine serait-elle un phénomène dépassé ? Que met-on derrière ces termes ? L'approche comparative de l'ouvrage tente de répondre à ces questions. Dans chacun des pays étudiés, France, Royaume-Uni, Etats-Unis, l'enjeu sécuritaire révélé par la ville permet de cerner des mutations de société. L'analyse de cas concrets à laquelle se livre l'auteur éclaire les changements intervenus au cours des vingt dernières années dans les politiques de prévention et de sécurité urbaine. Les attitudes envers l'innovation et le soutien apporté aux habitants pour accroître la sécurité font apparaître de fortes divergences dans les politiques publiques et éclairent le fonctionnement de la démocratie locale.
Cet ouvrage apporte une contribution importante à l'étude et à l'interprétation de la violence urbaine, à l'évolution du rôle de l'Etat à une époque de dérégulation , et à l'accroissement des inégalitéset des conflits de pouvoir.
L'utilisation du terme ghetto pour qualifier la banlieue ou le quartier qui concentre ségrégation raciale et violence est impropre en France et ne résiste pas à une comparaison avec les Etats-Unis. L'hyperségrégation monoraciale qui caractérise dans sa définition le ghetto juif, celui des Noirs américains ou encore l'apartheid ne correspond pas à la réalité des cités françaises qui ne connaissent ni le même taux de délinquance, ni la même défection de la part des pouvoirs publics et de l'Etat. Utilisé par les médias, ce terme sert à alimenter les représentations de l'insécurité dont l'opinion publique aurait symboliquement besoin.
La violence est au coeur de l'actualité des banlieues et traduit un malaise social dû au chômage et à un avenir pour le moins incertain des jeunes.
Les politiques publiques concernant les "quartiers en crise" varient en fonction des traditions nationales et des orientations gouvernementales et l'engagement de l'Etat en particulier y est assez différent. Elles ont cependant en commun, en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, d'utiliser des outils mineurs parfois inadéquats et souvent contradictoires pour traiter de situations de dégradation économiques et sociales majeures sans offrir de solution permettant une véritable revalorisation du statut de ces territoires ni une véritable intégration sociale et politique des populations considérées.
Sophie Body-Gendrot reprend les grandes lignes de l'évolution urbaine américaine depuis les origines jusqu'à nos jours. On y trouve toutes les politiques de la ville engagées à travers de nombreux exemples tels que New-York, Los Angelès ou San Francisco. La mise en oeuvre des politiques est décrite au travers des différents échelons de la structure fédérale américaine mais aussi dans le rapport entre acteurs publics, privés et associatifs. Un glossaire et une bibliographie sélective complètent l'étude.
A partir d'une étude de villes françaises (Strasbourg, Marseille, Lyon) et américaines (Chicago, New-York), l'auteur montre qu'il y a un moyen d'inventer une voie proprement hexagonale. En partie inspirée de ce qui s'est fait à Chicago et à New-York, celle-ci repose sur la médiation et le travail conjoint de la police et des habitants. En réinvestissant des quartiers entiers, il s'agit d'empêcher que les classes moyennes ne penchent vers des solutions politiques extrêmes.
En France la violence urbaine traduit une perte de confiance croissante dans les institutions. Cette spécificité française (comparée aux Etats-Unis) s'organise principalement autour de trois axes : l'insécurité à l'école, dans les transports publics et dans la police.
Sophie Body-Gendrot et Nicole Le Guennec répondent ici à une commande du ministre de l'Intérieur visant à étudier les phénomènes de violence et à formuler des propositions permettant de les prévenir. Les auteurs, à l'appui de leurs travaux antérieurs et d'études de terrain menées en France et à l'étranger, présentent les violences urbaines en expliquant comment elles remettent en cause les institutions et proposent des moyens de régulation des violences en insistant sur la nécessité d'éviter tout manichéisme.
Les conditions de vie de minorités captives de zones urbaines ghettoïsées, se sont aggravées depuis les années 1970. Par le biais des médias, une représentation négative du monde démonise ces lieux et leurs habitants. Avec facilité, les élus politiques exploitent le thème de la criminalité chargé de connotations raciales. A la différence des années 1920, le savoir transmis par les criminologues, les juges et autres experts, sur la vanité de mesures telles que l'incarcération massive de délinquants non violents ne retient pas l'attention tant la répression est payante pour certaines administrations, pour des groupes d'intérêts et pour les sphères politiques et tant elle comble un désir de vengeance sociale, substitut compensatoire à des anxiétés plus globales.